Le conformisme

Le conformisme est l'attitude passive consistant à se soumettre aux idées communément admises, aux usages, aux comportements, aux règles morales, à la façon de parler du plus grand nombre, du milieu ou du groupe auquel on appartient.

En psychosociologie, le conformisme est l'obéissance à la pression du groupe. René Mucchielli le définit comme étant "l'attitude sociale qui consiste à se soumettre aux opinions, règles, normes, modèles qui représentent la mentalité collective ou le système des valeurs du groupe auquel on a adhéré, et à les faire siens".

Pour le psychologue américain d'origine polonaise Solomon E. Asch (1907-1996), le conformisme serait un moyen d'éviter un conflit (majorité / minorité) et un rejet par la majorité. Le conformiste n'adhère pas aux idées de la majorité, mais opère un suivisme de complaisance, pour se mettre en harmonie avec le groupe dans lequel il souhaite s'intégrer et dont il subit la pression.

D'un point de vue neuropsychologique, le conformisme serait un positionnement de survie. En effet, nous sommes des etres sociaux, nous avons besoin des autres pour vivre, etre seul est percu comme dangereux. Le risque de ne pas se conformer serait le rejet du groupe, qui viendrait activer des angoisses de solitude voir de mort.

Pour le psychiatre suisse Carl Gustav Jung (1875-1961), les idéologies et les totalitarismes sont propices au conformisme qui a, notamment, engendré au XXe siècle le stalinisme et le nazisme.Le conformisme au sein d'un groupe, d'une communauté ou d'une société, hormis le risque de dérive totalitaire, paralyse l'esprit de créativité et d'innovation des individus.